Les entreprises françaises, dear Watson ! Au propre comme au figuré d’ailleurs… Je suis tombé entre lundi et mardi, pratiquement coup sur coup, sur deux études qui montrent à quel point les entreprises nationales sont engluées dans les retards de paiement. La situation doit bien sûr à la crise du Covid-19, qui n’en finit pas de faire peser une tension insoutenable sur les entreprises.
👉 Tracker Sidetrade
C’est un tracker très intéressant mis en place par l’éditeur de logiciels Sidetrade. Consultableici, il compare les délais de paiements de 3,7 millions d’entreprises de six pays européens (France, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas). Le résultat est sans appel.
A fin septembre, les délais s’élevaient à 22% dans l’Hexagone, contre 15% précédemment à la pandémie. Tous les autres pays affichent au contraire une inversion de la tendance. (Oui oui, même le Royaume Uni, qui atteignait en mai dernier le chiffre record de 43%, soit pratiquement une entreprise sur deux…)
👉 Etude Ifop
Publiée ce mardi 20 octobre, l’IFOP présente aussi des chiffres douloureux dans un de ses nombreux rapports. Peut-être plus encore, car elle touche aux PME, au coeur et au moteur économique du pays, et qui, nous le savons bien, sont bien souvent les plus démunies pour résister aux crises qui mettent à mal leur trésorerie.
Plus d’un tiers des sociétés interrogées estiment que les délais de paiements se sont encore allongés depuis le début de la crise : treize jours aujourd’hui, contre dix en 2019. Pour les PME, ce chiffre bondit à 18,6 jours (10,9 en 2019). Grâce aux prêts garantis par l’État (PGE), les entreprises parviennent à assurer leur trésorerie et à limiter les faillites… mais pour combien de temps encore ?
👉 David contre…David ?
Ce qui m’a marqué dans cette étude, c’est aussi le changement dans les rapports de force.Traditionnellement, on était dans le “schéma classique” où le petit sous-traitant devait se battre avec la grande entreprise pour obtenir son dû.
Désormais, le rapport de force s’étend à deux PME voire à même à deux TPE entre elles ! Finalement cela n’a rien de surprenant. La règle tacite, qui consistait à éviter de s’en prendre à aussi fragile que soi, semble bien avoir volé en éclat à la faveur d’une crise inédite…
👉 Une note des bons payeurs ?
Pour inverser la tendance ou en tout cas la juguler, cette étude propose comme solutions :
- la dématérialisation des factures entre entreprises du secteur privé
- la création d’une notation “délais de paiement”.
Connaître le comportement d’une société avant de s’engager est plébiscité par 84% des sondés. Verrons-nous donc une « charte des bons payeurs » ? Cette idée n’est pas nouvelle. On en parle depuis plus de dix ans d’ailleurs. Peut-être que l’on en reparlera dans dix ans encore, sans que le législateur ne se soit prononcé dessus entre temps.
En attendant donc, il n’y qu’une chose à faire, comme toujours. 👍 C’est faire appel à la responsabilité de chacun 👍!
En payant en temps et en heure ses créances, en se rapprochant de son fournisseur si on a un problème de paiement et envisager un paiement échelonné… Les solutions existent. Elles sont là. MonAgentDeRecouvrement.fr est là aussi.
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Bonne fin de semaine à tous.