Après la pluie, c’est maintenant la canicule qui nous touche. La météo est-elle devenue complètement folle? Pour les juilletistes et une partie des aoûtiens, le début des vacances a été très souvent grisâtre, quand il n’était pas pluvieux.
Or nous venons de connaître ces derniers jours une vague de chaleur caniculaire en raison d’un vaste anticyclone accompagné d’air brûlant. Ces situations diamétralement opposées vont dans le sens de l’alerte lancée par Markus Rex, le responsable allemand de la plus grande expédition jamais menée au Pôle Nord.
Pendant près d’un an, des centaines d’experts et de scientifiques se sont relayés sur le navire Polarstern afin de recueillir des données et mieux comprendre le changement climatique qui semble (le conditionnel n’est plus approprié) avoir lieu dans l’Arctique.
Partis en 2019 et revenus en octobre 2020, les experts, dirigés par le chef de mission Markus Rex, ont eu le temps d’analyser pendant plusieurs mois les données recueillies et le constat est sans appel : la banquise d’été est « en train de disparaître« .
Après notre génération, le déluge?
Cette étude, dont la durée, le professionnalisme et la rigueur ne sont pas à mettre en doute, m’a marqué par la gravité des conclusions de Markus Rex. En voici quelques unes :
- « La banquise dans l’Arctique fond à une vitesse dramatique”,
- “Si le changement climatique se poursuit comme cela, alors dans quelques décennies, nous aurons un Arctique libéré des glaces durant l’été. »
- “Nous devons tout faire pour préserver (…) la banquise dans l’Arctique pour les générations futures, et nous devons tenter de saisir la petite chance que nous avons encore de pouvoir le faire »
Ces conclusions, validées par des observations satellitaires, mettent chacun d’entre nous face à nos responsabilités de citoyens, de parents, d’entrepreneurs… Quel monde voulons-nous laisser aux générations futures ? Est-il trop tard pour agir ?
Là-bas, c’est ici…
Cette situation catastrophique a beau se dérouler autour du cercle polaire, nous ne sommes pas pour autant à l’abri sous nos latitudes. Au contraire!
“La disparition de la banquise d’été dans l’Arctique est l’une des premières mines dans le champ de mines, l’un des points de basculement que nous déclenchons en premier lorsque nous poussons le réchauffement trop loin”, indique Markus Rex, qui se demande d’ailleurs si ce point de non retour n’aurait pas déjà été franchi.
La fonte de la banquise entraîne fatalement des effets “en cascade” sur les autres parties du globe, aggravant les conditions que nous connaissons. Des phénomènes orageux plus violents, des épisodes caniculaires de plus en plus intenses… Bref, un dérèglement général!
Agissons maintenant. En tant que chef d’entreprise, je suis conscient que les organisations ont un rôle à jouer en faveur d’une économie décarbonée. Réduction de la consommation électrique ou du papier, numérisation des processus, économies d’eau… Pris à part, ces petits gestes peuvent sembler insignifiants. C’est pourtant tout le contraire! Imaginez l’impact au niveau mondial si chaque entreprise met en place un mode de production plus responsable et des pratiques de recyclage efficaces.
Est-il trop tard pour agir. Je ne le pense pas. Je sais en revanche que les seules batailles que l’on perd sont celles qui ne sont pas menées. Chacun d’entre nous, dans sa vie personnelle et professionnelle, peut agir à son niveau.
Après tout, qui veut d’un monde où les ours blancs ne pourront plus courir sur la banquise?
Je souhaite d’excellents congés à ceux qui ont encore la chance d’en bénéficier et une très chaleureuse et belle reprise aux personnes qui reprennent leur activité professionnelle.
Franck